Le Curragh

Le Curragh
Une course de curraghs à Dingle - slocumjoseph - cc

Le Curragh est l’embarcation irlandaise par excellence. Ce bateau originaire sans doute du néolithique reste le seul à être encore utilisé en milieu maritime pour l’Europe Occidentale. Le curragh est ce qu’il y a de plus archaïque. Il semblerait qu’il ai servit de vecteur aux différentes migrations celtiques du premier au deuxième millénaire avant JC. On a peu de représentations de l’embarcation et les plus connus se trouvent sur la pierre de Bantry ou sur une gravure datant du XVII°siècle ou l’on peu apercevoir le capitaine Philipps.

Histoire du Curragh

Le Curragh, une barque irlandaise aux origines très anciennes

Ce type d’embarcation en peau a fait son apparition un peu partout dans le monde sans concertation. Dans le même temps, chez les normands il y avait » les cyules « . Les grecs et les romains avaient les « Carabas ». Ces derniers, du temps de César avaient découverts les curraghs lors de la campagne dans l’île de Bretagne et utilisèrent ceux-ci en Espagne.

La légende dirait d’ailleurs que Saint Brendan, un saint irlandais et grand navigateur, aurait traversé les mers et les océans avec ses disciples à bord d’un curragh.

Présentation du Curragh

Ce canot léger est dépourvu de quille. La peau se fait remplacer de plus en plus par de la toile goudronnée, mais la structure interne en bois reste inchangée. Son utilisation est limitée à la pêche côtière et au transport entre les îles de l’Ouest du pays.

Il existe principalement deux types de Curragh :

  • les petits d’une moyenne de 5 mètres de long sont conçus à base de carcasse d’osier et de saule, le tout recouvert de peaux de bœuf. Il fallait compter quelque 45 peaux de vaches pour couvrir un curragh de 9,6 m de long. Leurs formes peuvent variées entre ronde, ovale ou longiligne en bois tressé, jupée de peaux d’animaux.
  • les plus grands mesuraient 12 mètres, étaient équipé de voile dite  » sous carré  » (plus larges que haute). La charge utile de ces derniers pouvait atteindre 2 tonnes.

La fiabilité de ces coracles face aux mers agités fut prouvée par les voyages de Tim Séverin et de ses compagnons en 1976 et 1977.

Procédés de Fabrication d’un Curragh

Propulsé par aviron ou par voile, il peut accueillir de nos jours un moteur. La construction commence par la fabrication du haut de la charpente. Deux pièces de bois longitudinales reliées l’une à l’autre par une série d’entretoises constituent le plat-bord du bateau. Le pourtour de l’embarcation étant réalisé et assemblé, des lattes sont ployées transversalement et encastrées dans le plat-bord.

En dernier lieu, une série de lattes sont placées à espace régulier dans le sens de la longueur à l’extérieur de la charpente. Lorsque l’ossature est achevée, elle est recouverte d’une toile enduite de goudron ou de peaux de 8 à 12 millimètre d’épaisseur cousues ensemble avec du fil de lin enduites de poix pour rendre l’ensemble étanche. L’un des avantage de la toile outre le cout, est la facilité avec laquelle elle peut être réparée par rajout de nouvelles pièces de toile, sur le même principe que la rustine.

Lors d’intempéries, ce revêtement de peaux pouvait être rabattu et refermé, afin de rendre le bateau étanche et relativement « insubmersible ».



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