Tout près du village de Falcaragh se trouve un pont en pierre du nom de « Bridge of Tears » (Pont des Larmes ou de la Souffrance en français, « Droichead na Caointe » en gaélique). Haut symbole historique de la région, ce fut à cet endroit, au XIXème siècle, que des habitants du Donegal prenaient le chemin vers les États-Unis, fuyant l’Irlande et sa Grande Famine. Les familles restant sur place, assistaient ainsi au départ de leurs proches avec la certitude de ne plus jamais les revoirs…
Le Bridge of Tears – GeographBot – cc
Le Bridge of Tears, est accessible en passant près du village de Falcaragh. En pierre, le pont est encore praticable, et une plaque commémorative est située à proximité pour resituer le contexte et l’importance historique de l’édifice.
Véritable symbole de la Grande Famine et de l’émigration irlandaise vers les États-Unis, le pont était avant tout une source de peine et de deuil. Il permettait en effet aux irlandais souhaitant partir pour l’Amérique, l’Angleterre ou l’Australie de rejoindre via ce pont, un chemin menant au port de Derry.
Les familles accompagnaient alors leurs proches en partance sur le pont, et les laissaient ensuite s’éloigner. Cette procession, a souvent été comparée par les familles comme une marche funèbre : ces derniers avaient la certitude de ne plus jamais revoir leurs proches à l’issue de leur marche.
Il faut dire que les conditions de vie en Irlande au XIXème siècle étaient particulièrement précaires : la faim, et le manque de moyens les empêchaient de rejoindre leurs familles déjà parties aux États-Unis.
Autant dire donc que ce pont était le signe d’une séparation ferme et définitive, sans espoir de se retrouver un jour.
A noter qu’un parking situé à proximité vous permettra de vous garer et d’examiner de plus près le pont. Vous pourrez admirer tout autour la Muckish Mountain, mais également la plaque en pierre gravée. Celle-ci porte l’inscription suivante (ici traduite en français :
« Amis et parents des futurs expatriés venaient jusqu’ici. Ici, ils se séparaient. C’est le pont de larmes.
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