Ryanair exhorte le gouvernement irlandais à élargir sa « green-list »aux autres pays de l’Union Européenne… sans quoi la compagnie low-cost pourrait bien aller s’installer ailleurs.
Un ultimatum à peine voilé, qui révèle une situation inquiétante. Ryanair ne serait pas en grande forme… et serait actuellement à la recherche de solutions pour débloquer les restrictions établies en Irlande, pour les voyageurs européens.
Les temps sont durs pour les compagnies aériennes… Et Ryanair est à la peine. Avec une flotte aérienne qui tourne au minimum de ses capacités habituelles, l’avenir de l’entreprise aux couleurs bleues et jaunes semble menacé.
Voilà pourquoi ces derniers ne cessent de faire pression sur le gouvernement irlandais. D’après l’entreprise, l’État irlandais mènerait une politique anti Covid-19 trop sévère. La liste verte, extrêmement resserrée (qui ne compte que 15 pays), menacerait directement des milliers d’emplois dans le secteur du transport aérien et du tourisme.
Le Royaume-Uni, l’Espagne, la France, le Portugal et les États-Unis ont tous été exclus de la liste, à la grande frustration des vacanciers potentiels et des grands acteurs du tourisme. Un choix qui impliquerait des pertes colossales pour l’industrie locale.
Voilà pourquoi Ryanair a décidé de taper du poing sur la table. L’entreprise a exigé que le gouvernement irlandais augmente le nombre de pays inclus sur sa liste verte… En cas de refus, Ryanair compterait bien quitter l’Irlande, et favoriser des pays plus ouverts au trafic aérien en cette période de pandémie.
Dans sa demande, la compagnie aérienne a donc insisté pour que les 27 pays de l’U.E. soient réintégrés à cette liste.
Cette liste verte a fait plus de mal que de bien à l’industrie du tourisme irlandais. Si elle reste en l’état, elle va continuer à avoir un «impact négatif grave» sur le secteur, entraînant de nouvelles pertes d’emplois.
Pour rappel, Ryanair a récemment annulé 1000 vols entre l’Irlande et le Royaume-Uni. Une décision qui n’a pas été sans conséquence sur l’économie de la compagnie aérienne, mais aussi, sur le tourisme en Irlande.
Si l’Irlande n’agit pas maintenant avec des incitations pour attirer le trafic cet hiver et pour l’année prochaine et au-delà, alors les compagnies aériennes planifieront en conséquence et migreront ce trafic vers les 27 autres pays de l’UE et le Royaume-Uni. »
Pour rappel, Ryanair a signalé une perte de 185 millions d’euros en 3 mois. Pas étonnant que la compagnie tente par tous les moyens de se relancer…
Néanmoins, le choix du gouvernement irlandais reste cornélien. L’Etat se déchire autour de la question sanitaire : est-il possible de relancer l’économie, sans sacrifier de vies humaines ? Le débat reste ouvert.