Ryanair est à la peine. Alors que plusieurs pays d’Europe sont en plein reconfinement (l’Irlande, la France, ou encore la Grande-Bretagne), la compagnie low-cost vient d’annoncer qu’elle ne serait pas en mesure de rembourser les clients ayant annulé leur billet pour le mois de novembre. Une décision qui ne concerne que les vols s’étant réellement déroulés : les clients n’étant pas montés dans l’avion ne pourront donc pas être remboursé. Seule solution qui s’offre à eux : ils pourront alors changer pour un vol ultérieur, sans frais supplémentaire.
Qui aurait pu prédire un jour que le Covid-19 soit capable de faire vaciller un géant comme Ryanair ? A ce jour, la compagnie aérienne irlandaise est en réelle souffrance. Les restrictions imposées par les confinements nationaux, ou encore par les politiques de quarantaine sont en train d’affaiblir considérablement l’entreprise, provoquant l’inquiétude auprès de ses salariés et de son PDG, Michael O’Leary.
Les chiffres parlent d’eux-même : 17,1 millions de personnes ont voyagé au cours des 6 derniers mois à bord des avions Ryanair… contre 85,7 millions l’année dernière.
Le transporteur a déclaré une perte de 196,5 millions d’euros pour cette période, contre un bénéfice de 1,15 milliard d’euros l’année dernière.
Une situation complexe, qui impose à la firme de prendre des nouvelles mesures. Ainsi, Michael O’Leary a déclaré à l’émission Today de la BBC :
Si un vol est en service, alors non, nous ne proposerons pas de remboursement. Mais les clients peuvent bénéficier de notre facilité de changement de vol et nous avons supprimé les frais de modification. Ainsi, s’ils ont réservé en novembre, ils peuvent changer leur réservation et la déplacer en décembre ou janvier si nécessaire. Mais il n’y aura pas de remboursement pour les vols en service et en déplacement.
Une décision qui provoque tantôt le mécontentement auprès de certains usagers, tantôt l’acceptation chez d’autres.
Il s’agit surtout pour Ryanair de stopper l’hémorragie le plus rapidement possible : c’est aux plus endurants de tenir, pour être sûrs de pouvoir repartir au plus vite lorsque la situation sanitaire sera apaisée.