A moins de 500 mètres du Fort Dunbeg, se trouve The Beehive huts (Clochán Fahan en gaélique, ou cabanes / ruches en français), un ensemble de constructions datant des premiers chrétiens d’Irlande. Installées sur la Péninsule de Dingle, elles sont considérées comme un site archéologique de premier ordre, et regroupent des huttes en pierre sèches, ainsi que quelques menhirs, croix sculptées, sans parler des ruines d’anciens forts et d’une église médiévale… Un lieu magnifique, érigé par des moines ermites, et qui depuis fait partie des lieux populaires de la région !
Une hutte de Fahan (The beehive huts) – Dirk Huth – cc
Bâti sur les collines verdoyantes du Kerry qui plongent dans l’océan, se trouve un lieu millénaire, chargé d’une Histoire encore mal percée à jour. Il s’agit de « Beehive huts », sortent de cabanes semblables à des ruches de forme conique, et qui sont constituées de pierres sèches.
Sur ce site magnifique, surplombant l’océan, l’on trouve des forts circulaires, avec en leur centre, des huttes de tout âge. Les plus anciennes auraient plus de 1400 ans, et dateraient du néolithique. Elles servaient alors de foyer à une communauté locale, vivant des ressources de la région. C’était ici, que les hommes et femmes vivaient, près de la protection du Dunbeg Fort, un fort préhistorique situé à 500 mètres de là.
Mais certaines huttes sont également plus récentes, et dateraient du XIIème siècle. Bâtie sur le même modèle que les huttes plus anciennes, elles accueillaient alors des agriculteurs, qui avaient été chassés par les envahisseurs normands, venus coloniser l’Irlande. Condamnés à vivre sur la Péninsule de Dingle, ces paysans avaient alors édifiés quelques cabanes afin de fournir un abri de fortune à leurs familles.
On estime que plus de 460 huttes auraient été édifiées sur le site (bien qu’il n’en reste que peu de vestiges de nos jours). Leur taille varie, et vont de 1,2 mètres jusqu’à 6 mètres de diamètre. Pour l’ensemble, elles possèdent la même architecture que celles que l’on trouve sur l’île de Skellig Michael. Peu des huttes ayant survécu jusqu’à nos jours possède encore leurs toitures… mais l’on estime qu’elles étaient composées de pierre sèche, disposées en encorbellement.
Si l’envie vous dit d’aller visite les Beehive Huts, alors il est important de savoir que le lieu est aujourd’hui réduit à une infime fraction de ce qu’il était autrefois. La faute au climat et à des siècles qui ont finis par avoir raison de ces structures.
Néanmoins, le site vaut le détour. Vous y trouverez ainsi une sorte d’enceinte circulaire en pierre, au sein de laquelle se trouvent les vestiges des fondations de ces huttes. Seules trois cabanes sont encore debout, mais privées de toit.
Il vous faudra vous promener aux alentours pour trouver des huttes encore intactes avec leur toit.
Quoiqu’il en soit, les Beehive huts surplombent magnifiquement l’océan, avec des impressions de se trouver au bout du Monde.
Seul bémol : les panneaux explicatifs sont parfois un peu légers : explications insuffisantes et documentation trop lights à notre goût.
Néanmoins, prenez le temps d’admirer l’architecture du site, la façon dont les pierres ont été apposées les unes contre les autres. Cela vous donne un aperçu vibrant de la vie rurale irlandaise au temps de la préhistoire, mais aussi du moyen-âge.
3€ par personne