Faisant insolemment face aux fureurs de l’Atlantique, les îles Skellig se situent dans le comté du Kerry, non loin de la baie de Portmagee (12km). Au nombre de 2 (Skellig Michael, et Little Skellig), celles-ci sont d’une beauté tout simplement hallucinante.Porteuses d’une Histoire monastique forte (l’une des îles fut occupée par de ne nombreux moines), les îles Skellig forment l’un des plus beaux archipels d’Irlande. La vie y est délicieusement sauvage, et un peu de randonnée en ces lieux vous donneront accès à d’innombrables vestiges archéologiques, en compagnie d’espèces d’oiseaux fabuleuses !
Les marches de Skellig Michael sont plutôt raides ! © shutterupeire
Skellig Michael est la plus grande île des Skellig et la plus sauvage, connue pour son piton rocheux noir impressionnant qui culmine à 218 mètres. Autrefois occupée, on peut encore à ce jour y trouver des vestiges issus de la vie monastique du VIème siècle. Ainsi, vous pourrez y trouver des ruines du monastère St Fionan, où les prêtres et moines s’adonnaient à la religion tout en menant une vie d’acètes des plus contraignante. La précarité de la vie y était pourtant difficile, et la violence de la nature les plaçaient dans des conditions particulièrement pénibles (le vent et le froid sont très présents sur cette île).
Vous pourrez y admirer les merveilleuses constructions encore intactes, où les moines vivaient. Il s’agit de sortes de bories, (des huttes en pierres), faisant face à l’océan. Les récentes fouilles archéologiques ont révélées de nombreuses découvertes d’objets anciens ayant servit au quotidien à la vie monastique.
Les écrits racontent que chaque matin, les moines se levaient à l’aube, pour aller pêcher quelques poissons nécessaires à leur subsistance. Ils passaient ensuite le reste de leur journée à entretenir leurs potagers, étudier les textes sacrés et prier, afin de se consacrer à 100% à leur vie religieuse et culturelle.
Néanmoins, la vie étant très dure sur l’île, les moines quittèrent Skellig Michael au 13ème siècle, abandonnant églises et huttes, pour s’établir sur la côte irlandaise. Quelques religieux y menèrent des pèlerinage chaque année, mais l’île ne fut plus jamais habitée. C’est ainsi que de nombreuses espèces d’oiseaux décidèrent d’y élire domicile. On y compte aujourd’hui plus de 23 000 oiseaux, dont des Fous de Bassan. Il s’agirait même de la seconde plus grande colonie au monde !
Little Skellig est plus petite que Michael Skellig, et dispose d’une faune et d’une flore tout à fait exceptionnelle. Composée elle aussi de Guillemots, Fous de Bassan et Macareux, elle se présente sous la forme d’un rocher noir très sombre, inabordable par l’Homme. Certaines populations de Fous de Bassan sont d’ailleurs si nombreuses, qu’elles recouvrent parfois totalement le rocher et ses flancs, lui donnant une couleur blanche étonnante.
Contrairement à Michael Skellig, Little Skellig n’a jamais été habitée : sa géologie et sa nature étant trop sauvage, l’île est inappropriée pour l’Homme.