Oscar Wilde (1854-1900), célèbre écrivain irlandais mort à l’âge de 46 ans d’une méningite, voit actuellement sa tombe fortement dégradée par ses admirateurs. Enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, il semblerait que les touristes se vouent en effet à un nouveau rituel lorsqu’ils passent devant la tombe de l’écrivain.
Ainsi, ces derniers ne manquent pas d’embrasser le sphinx sculpté qui orne la tombe d’Oscar Wilde, laissant d’innombrables traces de rouges à lèvre sur la pierre… Or, ce geste vraisemblablement anodin, est littéralement en train d’altérer la sculpture. En effet, le rouge à lèvre se dépose sur la pierre, et l’imprègne de ses matières grasses, colorant celle-ci, et demandant son nettoyage régulier. Or, un nettoyage régulier finit par éroder la sculpture, menaçant clairement son état de conservation.
Face à ces dégradations, la tombe sera prochainement rénovée, et protégée par une paroi en verre, afin d’éviter les baisers des touristes, et ainsi préserver ce monument historique. Ce sphinx assyrien, sculpté par Jacob Epstein en 1914, est en effet considéré comme un véritable trésor du patrimoine franco-irlandais, et représente le symbole même du talent d’Oscar Wilde.Il fallait donc agir au plus vite.
Cette rénovation sera célébrée aujourd’hui au cimetière du Père Lachaise, à l’occasion du 111ème anniversaire de la mort d’Oscar Wilde. Le Ministre irlandais des Arts, de la Culture et du Gaeltacht, Mr Dinny McGinley TD, sera présent pour l’occasion.