Ryanair appelle à limiter la consommation d’alcool des passagers dans les aéroports

La compagnie irlandaise appelle à une consommation plus responsable dans les aéroports et les avions.

Gwen Rouviere
Par Gwen Le Cointre
16 janvier 2025, 12:29
Ryanair appelle à limiter la consommation d’alcool des passagers dans les aéroports
Ryanair - © katatonia

Pourquoi autoriser l’alcool sans encadrement dans les aéroports ? Telle est la question, que vient de poser la célèbre compagnie irlandaise Ryanair. Souvent victime du comportement de passagers ivres, l’entreprise souhaite mieux contrôler l’état de ses usagers avant d’embarquer.

Ryanair appelle à un meilleur encadrement de la vente d’alcool dans les aéroports

Bagarres, harcèlement des passagers, destruction de matériel… Malheureusement, ces comportements sont en nette hausse depuis quelques années, dans les avions du Monde entier.

Et Ryanair entend bien y mettre un terme.

Il faut dire que la compagnie low-cost a essuyé l’année dernière un incident dangereux : un passager, en fort état d’ébriété, avait contraint l’équipage a dérouter son vol Dublin-Lanzarote. Son comportement, jugé dangereux et imprévisible, ne pouvait permettre à Ryanair d’assurer sa liaison comme à son habitude, en toute sécurité.

En conséquence, les passagers avaient été déroutés, entraînant un atterrissage à Porto, l’obligation de passer la nuit à l’hôtel, avant de repartir le lendemain… Une situation problématique, entraînant un retard de près de 24 heures pour les passagers !

Un véritable scandale pour Ryanair, qui a décidé de porter plainte contre le responsable. En conséquence, plus de 15 000 € ont été demandés au passager ivre, en raison des surcoûts occasionnés de carburants, de transport des passagers, des réservations d’hôtels, de frais de nourriture etc.

Voici un aperçu des frais générés :

  • Carburant supplémentaire pour le détour : 800 euros
  • Frais d’hôtel des 160 passagers et de l’équipage  : 7 000 euros
  • Frais d’atterrissage et de manutention à Porto : 2 500 euros
  • Coût pour le remplacement de l’équipage (pour respecter la loi sur le nombre d’heures de vol autorisé par équipe) : 1 800 euros
  • Pertes des ventes dans l’avion : 750 euros
  • Frais juridiques au Portugal : 2 500 euros

Pour Ryanair, il est impossible qu’une centaine de passagers fassent les frais du comportement d’un passager éméché. Cela occasionne non seulement des frais, mais menace également les vacances ou projets de chacun, en leur faisant perdre plus de 24 heures en transit inutile.

A cette action en justice, Ryanair presse les aéroports à faire quelque chose pour limiter les consommations alcoolisées. Le porte-parole s’est d’ailleurs pleinement exprimé sur le sujet :

Il est temps que les autorités de l’UE prennent des mesures pour limiter la vente d’alcool dans les aéroports. Les conduites aériennes, comme Ryanair, restreignent et limitent déjà la vente d’alcool à bord de nos avions, en particulier dans les cas de passagers perturbateurs.

Toutefois, pendant les retards de vol, les passagers consomment de l’alcool en excès dans les aéroports sans limite d’achat ou de consommation.

Nous ne comprenons pas pourquoi les passagers des aéroports ne sont pas limités à deux boissons alcoolisées (en utilisant leur carte d’embarquement exactement de la même manière qu’ils limitent les ventes hors taxes), car cela permettrait de rendre plus sûrs et meilleurs comportements de passagers à bord des avions, ainsi qu’à une expérience de voyage plus sûre pour les passagers et les équipages dans toute l’Europe.

Une déclaration qui a déjà fait mouche auprès d’autres compagnies aériennes, qui réclament également ce type de mesure.

 


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