Une montre-poche en or issue du naufrage du RMS Titanic vient d’être vendue aux enchères pour un montant à couper le souffle : 1,78 million de livres sterling (soit 2,26 millions de dollars). Une somme qui propulse l’objet dans la catégorie des pièces historiques les plus prisées jamais liées au paquebot légendaire !
Cette montre appartenait à Isidor Straus, homme d’affaires new-yorkais, co-propriétaire des magasins Macy’s et passager de première classe. Sa vie — et sa mort — sont profondément associées au récit du Titanic, notamment parce qu’il refusa de monter dans un canot tant que son épouse Ida ne bénéficierait pas de la même place. Elle refusa, elle aussi, de quitter le navire sans lui. Ils mourrurent ensemble sur le paquebot, devenant ainsi l’un des couples les plus emblématiques du Titanic.
Leur histoire d’amour tragique a depuis traversé les décennies, étant même illustrée dans le célèbre film Titanic de James Cameron.
La montre, réalisée par la prestigieuse maison Jules Jurgensen, avait été offerte à Isidor Straus pour ses 43 ans. Après la catastrophe, elle fut retrouvée sur son corps, dans un état étonnamment préservé malgré les heures passées dans les eaux glacées. Conservée par la famille pendant plus d’un siècle, elle n’était jamais apparue sur le marché avant cette vente.
Lorsqu’elle est arrivée chez Henry Aldridge & Son, maison réputée pour les souvenirs liés au Titanic, le frisson a été immédiat. Et les enchères ont rapidement confirmé l’ampleur symbolique de l’objet. La montre est devenue non seulement la pièce la plus chère jamais vendue concernant le Titanic, mais aussi l’une des plus évocatrices du drame.
Le plus impressionnant dans cette affaire est sans doute la capacité qu’a encore le Titanic à captiver le monde. Plus d’un siècle après le naufrage, nombre d’objets remontés ou récupérés continuent de déclencher une émotion brute, presque palpable. La montre d’Isidor Straus s’inscrit dans cette lignée : elle cristallise le dernier instant d’un couple resté ensemble jusqu’au bout, symbole d’amour et de loyauté face à la tragédie.
La vente a d’ailleurs été accompagnée d’autres pièces remarquables, notamment une lettre écrite à bord du Titanic par Ida Straus, adjugée à un prix impressionnant. Ensemble, ces objets racontent une histoire poignante, celle de passagers dont la mémoire continue de vivre à travers ces fragments rescapés.
Grâce à cette vente d’un montant total dépassant les trois millions de livres, la maison Henry Aldridge & Son confirme une fois encore son statut de spécialiste incontournable des objets maritimes historiques. Pour les passionnés, il s’agit d’une adresse où chaque pièce semble ouvrir une porte vers le passé.
Et pour l’Irlande — où l’on ne peut jamais vraiment s’éloigner des récits maritimes — cette actualité résonne avec une intensité toute particulière. Le Titanic ayant été construit à Belfast, chaque découverte, chaque vente exceptionnelle, rappelle ce lien intime entre l’île et le destin du paquebot.