La chanson « Fields of Athenry » est l’une des ballades irlandaises les plus emblématiques et poignantes du répertoire irlandais. Plus qu’une simple chanson, elle est un miroir de l’histoire et des émotions profondes du peuple irlandais. Retour sur cette chanson haute en couleur, interprétée en chœur dans tous les irish pubs d’Irlande !
« Fields of Athenry » a été écrite par Pete St. John dans les années 1970. Tragique, elle évoque la Grande Famine irlandaise du 19e siècle qui a décimé entre 500 000 et 1 million d’irlandais.
La chanson raconte l’histoire d’un homme nommé Michael, qui est déporté en « Van Diemen’s Land » (aujourd’hui la Tasmanie) pour avoir volé du maïs afin de nourrir sa famille.
La chanson a été un succès immédiat. La mélodie et les paroles ont capturé si fidèlement l’essence de l’histoire irlandaise qu’elle est considérée comme le symbole même du répertoire musical traditionnel irlandais.
La chanson Fields of Athenry est une chanson poignante, qui fait écho à l’un des plus dramatique épisode de l’Histoire irlandaise. Encore de nos jours, les irlandais sont amers en repensant au calvaire de leurs ancêtres. Ils nourrissent une peine profonde à l’égard de cette situation, éprouvant même de la colère, quand à l’inaction (volontaire ?) du gouvernement britannique de l’époque.
Pour rappel, l’Empire britannique avait répondu plutôt mollement à la crise que vivait l’Irlande, alors considérée comme un territoire sous contrôle britannique.
L’auteur de la chanson, Pete St. John, était parvenu à retranscrire avec une grande fidélité le contexte de l’époque, touchant du doigts plusieurs thèmes…
Ainsi, le refrain poignant, où la femme de Michael, Mary, se tient sur les quais en chantant une chanson d’adieu, capture le déchirement causé par la séparation des familles pendant la Grande Famine.
Un autre thème abordé reste également le principe de la résilience. La chanson ne se contente pas de dépeindre la tristesse et la désolation ; elle incarne également le courage et l’état d’esprit combattant du peuple irlandais, qui continue de chanter et de se battre malgré les épreuves.
Avec le temps, « Fields of Athenry » est devenu une sorte d’hymne non officiel pour le peuple irlandais. Elle est chantée lors d’événements sportifs, de rassemblements politiques et même dans les irish pubs, unissant les gens dans un sentiment de fierté et d’appartenance.
L’impact de ce morceau a été tel, que de nombreux artistes irlandais internationaux se sont empressés d’interpréter la chanson. Chaque interprétation de « Fields of Athenry » apporte quelque chose de nouveau à cette chanson intemporelle, soulignant son importance durable dans la musique et la culture irlandaises.
Voici un aperçu des grands noms irlandais qui se sont appropriés la chanson :
Nombreux sont également les groupes jouant au pub à proposer des interprétations de la chanson. Dans ce cas là, attendez-vous à ce que l’établissement devienne bouillant ! Souvent, les irlandais se lèvent et chantent à l’unisson, commémorant ainsi les victimes de la Grande Famine, et célébrant l’esprit combattant propre aux irlandais !
By a lonely prison wall
I heard a young girl calling
« Michael, they have taken you away
For you stole Trevelyan’s corn
So the young might see the morn
Now a prison ship lies waiting in the bay »
Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing we had dreams and songs to sing
It’s so lonely ’round the fields of Athenry
By a lonely prison wall
I heard a young man calling
« Nothing matters, Mary, when you’re free
Against the famine and the crown
I rebelled, they cut me down
Now you must raise our child with dignity »
Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing we had dreams and songs to sing
It’s so lonely ’round the fields of Athenry
By a lonely harbour wall
She watched the last star falling
As that prison ship sailed out against the sky
For she lived in hope and pray
For her love in Botany Bay
It’s so lonely ’round the fields of Athenry
Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing we had dreams and songs to sing
It’s so lonely ’round the fields of Athenry
J’ai entendu une jeune fille appeler
« Michael, ils t’ont emmené
Parce que tu as volé le maïs de Trevelyan
Pour que les jeunes puissent voir le matin
Maintenant un bateau prison attend dans la baie ».
Les champs d’Athenry sont bas
Où jadis nous regardions voler les petits oiseaux libres
Notre amour était sur l’aile, nous avions des rêves et des chansons à chanter
C’est si solitaire autour des champs d’Athenry
Près d’un mur de prison solitaire
J’ai entendu un jeune homme appeler
« Rien n’a d’importance, Mary, quand tu es libre
Contre la famine et la couronne
Je me suis rebellé, ils m’ont abattu
Maintenant tu dois élever notre enfant avec dignité ».
Les champs d’Athenry sont bas
Où jadis nous regardions voler les petits oiseaux libres
Notre amour s’envolait, nous avions des rêves et des chansons à chanter
C’est si solitaire autour des champs d’Athenry
Près du mur d’un port solitaire
Elle a regardé la dernière étoile tomber
Alors que le bateau prison naviguait dans le ciel
Car elle vivait dans l’espoir et la prière
Pour son amour à Botany Bay
C’est si solitaire autour des champs d’Athenry
Les champs d’Athenry sont bas
Où jadis nous regardions voler les petits oiseaux libres
Notre amour était sur l’aile, nous avions des rêves et des chansons à chanter
C’est si solitaire autour des champs d’Athenry